Le dépôt du projet de loi no 60, Loi visant principalement
la modernisation du régime de santé et de sécurité du travail et son application
aux domestiques, par la ministre du Travail, Mme Lise Thériault, le 3 avril dernier a suscité plusieurs inquiétudes. Plusieurs associations demandent des amendements au projet de loi no 60. Les associations patronales jugent inacceptable
ce projet de loi qui, sous sa forme actuelle, propose avant tout un élargissement
d'obligations et de processus en évitant de s'attarder aux problèmes de fond du
régime. Le projet de loi ne respecte pas les 30 recommandations issues d'un
consensus patronal- syndical et transmises par le conseil d'administration de
la Commission de la santé et de la sécurité du travail à la ministre l'automne
dernier. Selon les informations provenant du Conseil du patronal, les recommandations conjointes sont le résultat d'une démarche de médiation de plus de six mois et constituent une première depuis la mise sur pied du régime québécois de santé et de sécurité du travail il y a plus de 30ans.
http://www.cpq.qc.ca/assets/files/bulletins/2012/Bulletin0712.pdf
http://www.cpq.qc.ca/assets/files/bulletins/2012/Bulletin0712.pdf
Un long processus de consultation qui a débuté en 2009 dont les proposition émises visent à moderniser le régime afin de le recentrer vers son objectif
premier, soit d'assurer plus efficacement la santé et la sécurité des travailleurs. Selon toujours le Conseil du patronat,: "... le projet de
loi rate complètement sa cible à cet égard...le projet de loi passe sous
silence plusieurs problématiques du régime actuel, notamment l'absence d'un
pouvoir de réglementation des dangers par la Commission de la santé et de la sécurité
du travail (CSST) dans le cadre du programme Pour une maternité sans danger, la
surindemnisation générée par le calcul de l'indemnité de remplacement du revenu
pour les travailleurs à temps partiel, la double indemnisation versée aux
retraités ou, encore, la durée de la période de recherche d'emploi. Pire encore, ce projet de loi, avec la
lourdeur administrative et réglementaire qu'il entraînera pour les employeurs,
contredit l'engagement du gouvernement à donner suite aux recommandations du
rapport Audet sur la simplification des démarches administratives pour les
entreprises".
Du 27 au 30 août, une consultation publique est prévue à moins qu'il y ait déclenchement des élections auquel cas...le projet de loi mourrait au feuilleton.